Monsieur le Président, Chers collègues,
Comme tout document stratégique, le Projet Métropolitain a un avantage énorme, celui de permettre à chacun de nous de mieux connaitre les Territoires, ce qui n’était pas chose évidente lorsque la Métropole fut construite de la façon dont elle a été construite. Nous avons beaucoup appris sur les autres Territoires pour mieux comprendre la stratégie générale de la Métropole, et en même temps, pour mieux comprendre aussi, je le dis pour mes collègues Maires, des réflexions ici ou là qui peuvent apparaître sur tel ou tel dossier. C’est un document qui fera référence jusqu’en 2040. C’est un travail qui fut collectif, j’en félicite le Vice-président ainsi que toutes les équipes. Pour y avoir participé, cela a été aussi par moment assez drôle car on nous a fait travailler de façon différente, peut-être d’une façon managériale d’entreprise, mais ce fut un moment important.
Je voudrais quand même souligner trois éléments.
Tout d’abord, on présente un document qui, face à l’Etat qui s’est souvent manifesté sur le manque d’ambition, le manque de projet de notre Métropole dans différents domaines et pas que dans le transport, est aujourd’hui un document solide permettant d’afficher des ambitions qui certes sont importantes, voire même difficilement atteignables pour 2040, mais qui propose à l’Etat un véritable contrat, ce que nous cherchons et notamment dans les financements.
Deuxièmement, parmi les 12 engagements, dans l’ensemble du document, il y a une seule faiblesse, que je peux comprendre car elle est difficilement évaluable, c’est celle du fait qu’elle repose sur une croissance à 0,8 sur un territoire. Là, par contre, ni vous ni moi ne pouvons dire, Monsieur le Président, comment les choses se passeront dans deux ou trois ans et c’est sur cette base-là que nous allons forger nos demandes.
Aux grincheux – il n’y en a pas dans cette salle – je comprends les arguments qui ont été donnés par mes collègues, mais franchement la société civile a participé à ce projet, tout le monde n’est pas très favorable à ce qu’il y a dedans et quelquefois des remarques ont été faites sur tel ou tel aspect, mais nous avons un document général qui nous permet d’encadrer nos politiques publiques et d’avoir une ambition collective. Je pense qu’il serait bon de ne pas le bouder et d’envoyer à l’Etat, aux forces vives, un message clair de la Métropole sur sa volonté de se développer et de développer à l’avenir des politiques publiques.
Bien sûr, nous le savons sur le plan financier, les choses ne sont pas simples et si vous commencez à écrire un document où l’on passe son temps à dire tout ce qui ne va pas et dieu sait que je peux en écrire quelques pages et que l’on oublie tout ce qu’il y a de bien dans ce territoire et notamment en termes d’ambitions potentielles, d’ambitions économiques, d’ambitions sociales, d’évolution de notre territoire qu’il fut une petite commune ou une grande commune, sur des paysages extraordinaires, sur une agriculture importante, sur une industrie performante, si nous ne portons pas cela, nous n’attirerons pas les entreprises et l’économie. Cela ne veut pas dire que je ne nie pas la clause sociale, que je ne nie pas le fait qu’il y a une grande misère, qu’il y a un décalage social à l’intérieur de nos territoires, que nos territoires ne sont pas équilibrés sur le plan social. On pourrait parler de tout cela, je ne le nie pas, c’est dans le document, mais en même temps, il faut faire valoir de mon point de vue et c’est le sujet central de notre journée, qu’il est important de faire comprendre que ce territoire a une capacité de développement.
J’attire toutes celles et ceux qui sont ici et qui vont parler à la presse plus souvent que moi, de mettre en avant, avant de taper, le fait que ce territoire a quand même des avantages et des possibilités extraordinaires.
C’est un message amical d’une petite ville du pourtour de la Métropole qui a ses problèmes sociaux mais qui regarde aussi ses développements économiques comme une opportunité.
