Mes chers collègues, globalement, j’étais en phase avec les propos de Frédéric Vigouroux, mais l’avancée du débat m’amène à ajouter quelques petits éléments.

Il a été évoqué les difficultés à réaliser du logement social sur bon nombre de communes de la Métropole et je ne les connais pas toutes mais siégeant au Pays d’Aix depuis longtemps, ce sont des sujets qui ont animés de nombreux débats au sein du Pays d’Aix.

Pour autant, je voudrais apporter un témoignage en tant que Maire de Vitrolles où chaque fois qu’une opération un peu importante en terme d’urbanisme est susceptible de se faire à Vitrolles, les opérateurs nous proposent systématiquement la construction de logements sociaux. Systématiquement et non pas obligatoirement, car on pourrait tout à fait s’en dispenser à Vitrolles ; on est au-delà de nos obligations de la loi SRU, c’est connu, mais systématiquement, ils nous disent que sur Vitrolles l’équilibre de l’opération nécessite la construction de logement social.

Alors, je pourrais d’un revers de main leur dire : non, nous n’en voulons pas. Sauf que cela correspond également à un fort besoin de la population locale. Cela correspond à un fort besoin des enfants vitrollais qui n’arrivent pas à se loger ailleurs, au vu de la carence que connaissent bon nombre de communes autour de Vitrolles et ils se retournent vers le Maire de Vitrolles pour lui dire : Monsieur le Maire, on a besoin de logements sociaux sur Vitrolles. Donc on en réalise un peu, bien que nous n’y soyons absolument pas tenus pour répondre aux enjeux sociologiques vitrollais.

Quand on parle de solidarité, nos bassins de vie dépassent nos limites communales. Ils sont peut-être inférieurs en taille à la Métropole tout entière, mais en tout cas, ils vont clairement au-delà de nos limites communales.

Je ne veux stigmatiser personne, je vais juste parler de proximité autour de Vitrolles. Aux Pennes-Mirabeau, à Rognac ou à Cabriès, pour ne parler que de ces trois communes, on n’a pas le même niveau de difficulté et la construction de logements sociaux vient alléger la situation vitrollaise en matière de demande de logement social. A l’échelle du bassin de vie, cela vient alléger la demande vitrollaise et cela permet aussi d’équilibrer le développement du territoire. Moi aussi sur Vitrolles, je cherche à équilibre sociologiquement le fonctionnement de la ville.

Mon enjeu à moi, Vitrollais, c’est de capter des classes moyennes, voire des revenus supérieurs qui ne s’installent pas sur la commune parce qu’elle a mauvaise réputation, parce qu’il y a trop de logements sociaux. C’est le chien qui se mord la queue.

La solidarité à laquelle fait référence cette délibération fait abstraction complète du fait que la même solidarité est nécessaire pour assurer la diversification sociologique des communes qui sont excédentaires en logements sociaux, voire des arrondissements qui sont excédentaires en logements sociaux.

Ce travail-là, nous nous devons de le réaliser, le PLH est l’espace pour le faire et là je rejoins ce que vient de dire Béatrice Aliphat, nous n’avons pas eu ce débat sur le PLH, il est inconcevable pour moi, d’ailleurs, je crois que je m’étais abstenu lors de la précédente délibération, de voter cette délibération même si j’ai parfaitement conscience que ce soit très compliqué, ici, là ou ailleurs, de pouvoir réaliser le moindre logement social. Mais si on veut le traiter globalement, on a des outils pour le faire, nous ne l’avons pas fait, nous ne pouvons pas voter.

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