Intervention de Muriel PRISCO
Conseil de la Métropole du 13 décembre 2018
Madame la Présidente, Chers collègues,
Le 5 novembre dernier, 8 morts dans les décombres d’immeubles effondrés de la rue d’Aubagne, et depuis 1540 personnes évacuées, sans logement, et les Marseillais sont en colère…. En colère car personne ne peut atténuer la souffrance des familles endeuillées par ce drame. En colère car notre ville est rattrapée par le démon de l’abandon et des années de laisser-faire et pire encore rattrapée par les marchands de sommeil, dont certains sont dans notre assemblée et dans vos rangs, Madame la Présidente.
Les Marseillais devront encore attendre un prochain conseil municipal pour voir les mesures en matière de lutte contre les logements insalubres, des mesures qui permettront enfin d’avoir des logements surs, sains et accessibles dans notre ville, dans notre métropole.
Vous avez présenté un plan à 600 M d’€ pour améliorer la situation du logement, mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi et comment le relogement des familles évacuées du quartier Noailles, qui doit coûter bien moins que ce plan et bien moins cher que les vestiaires du cercle des nageurs, tarde tant, et j’imagine alors l’incompréhension des Marseillais… !
Madame la présidente, vous avez indiqué dans la presse, et je cite « qu’en mobilisant l’ensemble des forces institutionnelles, métropole, ville et département, une vingtaine de baux ont été signés mettant à disposition des logements sociaux aux familles sinistrées ! »
Nos forces institutionnelles ne nous permettent le relogement que de 20 familles, ce qui me laisse penser que nos nos forces sont bien faibles… ! Cette situation est insupportable !
Mais qu’attendons-nous pour reloger immédiatement, en centre-ville, ces familles qui ont besoin de repos et de sérénité ?
Des propositions sont mises sur la table par mes collègues et plus particulièrement par Marie-Arlette CARLOTTI, qui ne cesse d’alerter et de proposer depuis des mois (des années) des choses simples et qui fonctionnent dans d’autres villes de France en matière de lutte contre le logement indigne…
Il est temps, vraiment temps, de montrer aux Marseillais que nous sommes responsables, des responsables politiques à la hauteur des enjeux de notre Métropole et que nous pouvons apporter des réponses justes, nécessaires, proportionnées et indispensables après ce drame.
Je vous remercie, Madame la Présidente, Chers Collègues.
