Conseil métropolitain du 13 juillet 2017

Intervention de Muriel PRISCO

Alors que, le Préfet constate ces derniers jours que 20 communes n’ont pas rempli les objectifs fixés par loi SRU au cours de la période 2014-2016, alors que le département des Bouches-du-Rhône est l’un des plus mauvais élèves dans le domaine de construction du logement social et qu’environ 80 000 dossiers de demandes de logement sont en attente, ce rapport est une offensive contre le logement social.

Dans certaines communes je suis consciente que la situation géographique, le manque de terrains compliquent parfois l’application de la loi SRU, mais les jeunes générations, les nouveaux arrivants ou enfants des habitants de vos communes et communes avoisinantes ont besoin de logements et souvent leur salaire ne leur permet pas de se loger correctement.

Alors c’est à ceux-là que je pense en lisant ce rapport qui envoie un message illisible à ces citoyens…

Quant à Marseille, la situation est difficile puisque plus de 40% logements sociaux sont concentrés dans seulement cinq arrondissements de la ville qui en compte 16 (vous connaissez tous ces arrondissements qui sont les 3, 13, 14, 15, 16 èmes arrondissements).

Alors c’est à eux aussi que je pense en lisant ce rapport.

Le message adressé est incompréhensible, car les Marseillais de ces quartiers souffrent de cette hyper concentration de logements sociaux.

C’est pour tous ces citoyens que nous devons trouver un équilibre et je ne crois pas que ce rapport apporte l’unité et la solidarité que nous devons bâtir sur notre Métropole.

Alors permettez-moi de vous dire que je regrette que notre seule réponse aux besoins de logement de nos citoyens soit une exemption de constructions pour des communes déjà carencées pour bon nombre d’entre elles…

Et je suis navrée que ce rapport ne respecte pas l’esprit de loi Egalité Citoyenneté qui doit renforcer nos actions pour « rassembler tous les Français autour des valeurs de la République et s’attaquer aux obstacles auxquels sont confrontés une partie de la population dans ses conditions de vies ».

Pour ces raisons, Monsieur le Président, chers collègues, je voterai contre ce rapport.