19 septembre 2016Conseil métropolitainEnvironnement, Développement durable, Agriculture et ForêtVitrolles

Soutien aux territoires touchés par les incendies

Par 19 septembre 2016 décembre 24th, 2018 Aucun commentaire

Conseil métropolitain du 19 septembre 2016

Intervention de Loïc GACHON

 

Monsieur le Président, Chers collègues,

Tout d’abord, à l’occasion de cet incendie du 10 août qui a ravagé 95% des espaces naturels de la commune de Vitrolles et qui a touché lourdement, avec des dégâts matériels extrêmement lourds, la commune de Vitrolles, la commune des Pennes-Mirabeau et, de manière notable également, la commune de Rognac, je souhaiterais commencer par des remerciements à l’égard de mes collègues qui, nombreux, se sont manifestés et vous-même, Monsieur le Président, alors que l’incendie était à son comble, pour témoigner de votre soutien dès les premières minutes. Merci de cette solidarité.

Je voudrais saluer également le travail remarquable des services départementaux d’incendie et de secours, remarquable par leur engagement, mais aussi remarquable par leur matériel, et souligné l’effort permanent réalisé au cours des mandatures antérieures et toujours aujourd’hui sous la mandature de Martine Vassal, pour permettre au Service Départemental d’Incendie et de Secours d’être doté des meilleurs moyens pour éviter le pire.

Ceci étant dit, évidemment, merci à l’Assemblée de voter dans quelques minutes cette délibération de soutien aux territoires qui ont été touchés par les flammes, que ce soit ceux que vous avez cité, Vitrolles, Rognac, les Pennes, mais aussi tous ceux qui, cet été, ont été marqués par ces drames. Vous les avez cités, on pourrait en ajouter d’autres, Aix-en-Provence, Miramas ou Istres.

Je voudrais dire deux choses en complément, d’une part, souligner ce que vient de dire Olivier Frégeac sur la question des risques. Sur le Pays d’Aix, nous avions engagé une démarche volontaire de certaines communes à travers un groupement de communes pour adhérer à un automate d’appel, automate d’appel qui a été mobilisé de manière extrêmement forte à l’occasion de cet incendie sur Vitrolles et qui est un outil très efficace pour contacter les habitants, les informer en temps réel des procédures en cours, des démarches d’évacuation et des itinéraires d’évacuation. Quand on est sous le coup d’un incendie aussi catastrophique et où l’on ne voit plus rien, les outils de cette nature sont extrêmement précieux. Je souhaiterais que cette démarche volontaire puisse être poursuivie.

Deuxième remarque : on avait connu sur le plateau de l’Arbois un incendie important en 2004 qui avait vu le syndicat intercommunal du massif de l’Arbois intervenir pour la restauration des terrains incendiés. Cette structure a été fusionnée à la Métropole à l’occasion de sa constitution mais c’est bien elle qui a la compétence en matière de gestion forestière et de restauration des terrains incendiés. Dès lors, il appartient à la Métropole, sous la formule qu’elle jugera utile et sans doute déléguée à un Conseil de Territoire, d’assumer cette fonction pour laquelle elle a maintenant compétence et d’engager un plan de gestion du massif de l’Arbois qui permette de reconstruire ce qui peut l’être et surtout de préserver l’avenir et de gérer le risque incendie de manière efficace pour éviter définitivement que nos communes, et en particulier Vitrolles et les Pennes Mirabeau, puissent être touchées par des incendies venant de si loin. Songez que cet incendie aura parcouru plus de 15 kilomètres sans s’arrêter et aura ravagé 25 habitations. Cela aurait pu être nettement pire.

Pour terminer, Monsieur le Président, je pense que nous devons nous préparer à des étés difficiles. Le changement climatique est à l’œuvre. On le mesure chaque année. On alterne des étés pluvieux et des étés de forte canicule. Les étés pluvieux permettent de faire beaucoup de bois, beaucoup de forêts, beaucoup de matières organiques et, quand vient l’été sec, au bout de quelques années, il y a une telle masse à brûler que les incendies deviennent incontrôlables. Il nous faut gérer ce risque.

Je sais que la Métropole est vigilante sur ce point, qu’elle a les compétences en interne pour le faire. Encore faut-il que nous les mobilisions correctement pour pouvoir faire un travail collectif de grande ampleur et de grande efficacité. Je vous remercie.