Madame la Présidente, mes chers collègues, vous avez tous été destinataires de la question orale que je souhaitais porter à votre connaissance et qui correspond à un certain nombre de questionnements et de réflexions qui sont menées et ont été menées ici dans l’hémicycle autour de la question de l’environnement. Je souhaitais l’élargir à la question de la santé environnementale.
Dans vos Territoires et dans vos mairies, nombre d’entre vous se battent au quotidien pour faire reconnaitre le risque sanitaire autour des problématiques environnementales que nos Territoires malheureusement portent et que nous, en tant que Métropole, avons à lutter avec des équilibres que certains ont su apporter notamment autour de l’industrie.
Néanmoins, aujourd’hui et c’est en tant qu’élue, mais aussi en tant que médecin que je souhaite, au-delà de l’accord qu’individuellement vous avez su apporter à cet appel, que de nombreux citoyens ont fait, associés à des élus locaux et nationaux, demander à la Ministre de la Santé de mettre en place un registre des cancers et des malformations congénitales.
Je sais que certains d’entre vous sont en concertation avec la Préfecture. Certains, comme le Maire de Fos, a fait un amendement au sein de son Conseil municipal. Je remercie l’ensemble des élus qui, à titre individuel, ont apporté leur soutien à cet appel, mais je souhaitais, et c’est la question que j’apporte aujourd’hui, Madame la Présidente au sein de cet hémicycle : est-il possible qu’au niveau de l’institution que nous représentons la Métropole puisse appuyer de façon politique cette demande d’un registre des cancers mais également des malformations congénitales ?
Je souhaiterais juste donner un petit exemple parce qu’il faut savoir aujourd’hui qu’il y a des médecins et des praticiens qui se battent pour faire reconnaitre la nécessité de ces registres. Il me semble en tant qu’élue aujourd’hui que c’est aussi la responsabilité de notre Métropole d’élargir au-delà de l’Etang de Berre, c’est une question politique, la question de ce registre, puisqu’il y a eu une annonce dans la presse comme quoi il y avait un recensement. J’attire donc l’attention sur le fait qu’un recensement n’est pas un registre. C’est important de l’avoir en tête même si je me réjouis déjà que les efforts de certains de mes collègues apportent une réflexion de l’ARS.
Mais je souhaite qu’on aille plus loin puisqu’aujourd’hui, nous l’avions un petit peu anticipé, nous professionnels de la santé, il y a eu trois cas de malformations congéniales ce que l’on appelle un cas groupé qui amène autour de la malformation congénitale, la possibilité d’avoir un registre des cancers et des malformations congénitales. Bien évidemment, c’est au niveau national que l’on devrait porter ce débat. Je souhaiterais ici qu’on le porte déjà au niveau de la Métropole. Marseille est une ville polluée. Nous avons de la pollution au niveau d’un certain nombre de Territoires, l’Etang de Berre bien sûr, mais je pense que c’est au niveau de la Métropole que nous devons le porter.
La question que je pose en question orale est : Madame la Présidente, mes chers collègues, accepteriez-vous qu’ici, de façon collégiale, on apporte notre soutien à cet appel d’un registre des cancers et des malformations congénitales au niveau de notre Métropole.
Je vous remercie.
Annie Levy-Mozziconacci
