Conseil Métropolitain du 14 décembre 2017 

Intervention de Stéphane MARI

Rapport 32 : Budget Annexe des Transports

 

Monsieur le président, mes chers collègues,

Une des raisons majeures de la création de notre métropole a été le retard criant en matière de transport dans les Bouches-du-Rhône.

Notre agenda  de la mobilité, voté à l’unanimité, a montré notre sens des responsabilités devant nos concitoyens qui attendent des signaux forts de notre part. Ils attendent de toucher du doigt ce que notre métropole va concrètement changer dans leur quotidien.

Cet agenda de la mobilité pointe de nombreux projets, certains d’intérêt métropolitain et d’autres portés par les anciens EPCI ou par les communes.

Aujourd’hui lorsque nous regardons ce budget transports, ce qui nous saute aux yeux ce sont deux chiffres : une épargne nette s’élevant à 1 M 600 000 et un recours à l’emprunt à hauteur de 68% pour financer nos investissements. Il y a dans notre assemblée 92 maires et de nombreux adjoints aux finances : je pense qu’à l’énoncé de ces seuls chiffres ils ont compris que, pour l’instant, la messe était dite.

Je sais bien que nous attendons des financements de l’Etat et des collectivités locales et nous pouvons rentre hommage au travail inlassable de notre vice-président à la mobilité, Jean- Pierre Serrus, dans la recherche de ces financements.

N’oublions toutefois pas le dicton « qui paye commande » et n’espérons pas avoir le beurre et l’argent du beurre : si l’Etat mettait la main à la poche, il aurait vraisemblablement la maîtrise sur nos projets de transport dans le cadre d’un EPIC.

Face à ce budget transports qui nous est présenté, la question que nous pouvons nous poser est : ce budget est-il à la hauteur de nos ambitions ?

Comment va-t-on d’ici 2025 financer la ligne transversale de tramway Nord/Sud entre La Castellane et La Rouvière ? La prolongation du tramway de la rue de Rome vers la place du 4 septembre ?

L’extension du Val Tram d’Aubagne ? La ligne 100% électrique de BHNS d’Aix en Provence ? Le renouvellement  des rames du métro marseillais ? Le renouvellement  de  50 % de la flotte des bus de nos régies de transport imposé par la loi sur la transition énergétique ? La mise en service des 10 lignes de car Métroexpress ? La navette en site propre entre l’aéroport et la gare de Vitrolles aéroport ? Le téléphérique urbain entre le J4 et la Bonne Mère ?

J’ai comme l’impression que nos besoins se chiffrent en centaines de millions d’euros et que notre budget est lui resté encore aux     Francs.

L’administration de notre métropole a l’honnêteté intellectuelle de faire le même constat que moi dans la note de synthèse de présentation du budget transports.

« La montée en puissance sur les équilibres à venir de la compétence mobilité durable va impliquer une augmentation significative sur les dépenses d’équipement qui parait difficilement soutenable au vu du budget annexes transports, de son endettement et des marges de manœuvre restreintes au budget principal pour financer cette compétence ».

Il  faut regarder la réalité en face : dans l’état actuel de notre budget nous ne pourrons pas financer tous nos projets. Je formule cependant le vœu que les projets prioritaires relèveront de l’intérêt métropolitain.

Merci pour votre  attention.