18 mai 2017Conseil métropolitainMarseilleTransports, Déplacements et AccessibilitéVoirie, Espaces publics et Grands équipements métropolitains

Favoriser l’utilisation des modes de transport doux et développer l’offre de vélos

Par 18 mai 2017 décembre 24th, 2018 Aucun commentaire

Conseil métropolitain du 18 mai 2017

Intervention de Muriel PRISCO

Rapport N° 63 sur le système de location de vélos en libre-service à Marseille

 

Monsieur le Président, Chers Collègues,

Bien entendu, notre groupe votera pour ce rapport.

Permettez-moi néanmoins de soulever quelques interrogations sur l’utilisation des vélos à Marseille.

Le nombre d’abonnés rapporté au  nombre d’habitants est-il comparable à celui des autres grandes villes de France ou sommes-nous en retard dans ce domaine ?

Car si depuis 2011 le nombre d’abonnés annuels aux Vélibs a triplé, ce succès ne doit pas nous faire oublier qu’il manque encore beaucoup de stations à vélo aujourd’hui pour permettre à chaque Marseillais, où qu’il vive, où qu’il travaille, d’y avoir accès.

Marseille reste la ville d’Europe la plus embouteillée, et par conséquent l’une des plus polluée !

Alors oui, nous devons tout faire pour favoriser l’utilisation des modes de transport doux  à l’intérieur de notre ville.

Développer l’offre de vélos, c’est apporter une bouffée d’oxygène en plus à Marseille, qui en a tant besoin !

Nous avons la chance d’avoir un cadre urbain parmi les plus beaux de la Méditerranée, qui ne demande qu’à être préservé ! 

Partout, dans nos 111 quartiers, nous devons offrir la possibilité aux Marseillais de se déplacer à vélo.

Prenons l’exemple du nouveau métro Capitaine Gèze, qui devrait voir le jour rapidement : a-t-on prévu d’installer une station à vélos sur ce site ?

Car il serait souhaitable de permettre aux salariés d’utiliser le vélo pour se rendre jusqu’à leur entreprise.

Tout comme les étudiants doivent pouvoir aller à la fac à vélo.

Ne faudrait-il pas alors repenser l’implantation des stations à vélos en fonction de la situation géographique des pôles économiques et universitaires ?

Nous devons donc non seulement proposer des offres commerciales attractives comme c’est le cas dans ce rapport, mais également remettre à plat l’implantation géographique des stations, prévoir des parkings à vélos sécurisés, comme c’est le cas à Grenoble, augmenter le nombre de vélos et les rotations sur chaque station, développer les pistes cyclables, et réparer la voirie de notre ville.

Le marché annuel détenu par Decaux nous coûte 3,5M € par an et  le service rendu ne semble pas répondre aux attentes des Marseillais (vélos trop lourds, stations régulièrement vides pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines d’affilées).

Notre gouvernance a-t-elle conscience des insuffisances de ce marché ?

Monsieur le Président, c’est à travers ces quelques questions et les réponses que vous voudrez bien y apporter que nous œuvrerons ensemble à l’amélioration de la qualité de vie de notre ville.

Je vous remercie de m’avoir donné la parole.